Plein les yeux et plein les oreilles, Squid and the Stereo c’est un grand plongeon dans l’électrique et l’éclectique. Un peu de rap, un soupçon de techno et une bonne dose de basses et nous voilà partis vers un univers coloré et fluo à souhait comme on les aime chez GlowColors.
Karma : un clip envoutant… Et fluo !
Cet été le dernier tube de Squid and the Stereo Karma a été sélectionné par Le Figaro pour figurer dans la sélection des tubes de l’été. Rien d’étonnant : dès les premières notes on est happé par ce beat entrainant et par la performance artistique que représente ce clip.
Pour en savoir plus sur la manière dont le groupe a utilisé l’art psychédélique et le body painting dans son clip, nos équipes ont cherché à les interviewer. Goulwen, le chanteur, David Vitry, le conseiller artistique du groupe, et David Bluff, chargé de la technique du décor, ont accepté de nous livrer quelques-uns des secrets de fabrication du clip de Karma.
L’interview de Squid and the Stereo par GlowColors
Pourquoi avoir privilégié l’univers fluo pour porter votre musique ?
David Vitry : Le fluo est très présent depuis quelques années dans la mode ou encore l’art contemporain. Mais c’est surtout un aspect de la culture Street qui nous est cher.
Aujourd’hui l’image d’un groupe est aussi importante que sa musique. Les looks, les clips, les lives, aucun de ces aspects ne doit être négligé. Les réseaux sociaux, permettent à une multitude d’artistes d’être révélés chaque jour, ce qui implique de développer un univers fort et singulier !
Squid and the Stereo, c’est la couleur qui explose dans un paysage musical trop sombre.
Déjà dans les performances lives de Squid and the Stereo, nous avions créé avec nos danseurs, Isabelle Clarencon et Fred Lataste, un univers néon-tropical. Ils évoluent sur la scène, tels des bêtes sauvages couvertes de peinture UV. Ça produit un effet visuel très fort que nous avions envie de retranscrire dans le clip.
On retrouve dans tous vos clips des notes fluo qu’est-ce qui vous a mené vers ce parti pris ?
David Vitry : Squid and the Stereo, est pour moi un projet passionnant car il permet une ouverture d’univers sans limite. Ce mix d’influences musicales allant de la pop acidulée à l’électro hip hop donne un aspect unique au groupe. Dès les premières notes, on a envie de danser, de sourire, de se lâcher !
J’ai essayé de recréer ces sentiments à travers des looks et des visuels tout aussi fun et colorés… L’aspect futuriste s’est installé en travaillant avec le groupe. Goulwen et Harold sont de vrais petits geeks lorsqu’ils composent leur musique, il m’a semblé naturel d’intégrer cet aspect du groupe.
Quel est le moment le plus symbolique du clip Karma ?
Goulwen : Pour moi, le passage le plus fort est la transformation des trois personnages. On part à la découverte de l’univers shamanique d’Arok, on plane au-dessus de Diane en Dame Nature surréaliste accompagnée par ses loups et on retrouve Squid en plein trip électronique.
David Vitry : Pour chacun des personnages j’ai imaginé un environnement différent.
• Harold évolue dans un couloir ésotérique construit autour de la culture vaudou et du tarot divinatoire.
• Pour Diane, la recherche de sa nature propre est inspirée par le petit chaperon rouge, et les multiples facettes du prisme lumineux.
• Quant à Goulwen, son univers est influencé par le glitch art et les nouvelles technologies.
En quoi est constitué exactement le décor fluo du clip ?
David Buff : Le décor est fait avec des cordelettes fluo. Nous avons choisi des cordelettes de 6mm car, plus petites, elles risquaient de ne pas être bien captées par la caméra. Elles sont accrochées au sol grâce à des épingles à nourrice noires prises dans la moquette et le tout est suspendu par de fines cordelettes noires aux barres de soutien des lumières au niveau du plafond du studio de tournage. Nous avons aussi posé çà et là des briques peintes en noir pour maintenir la moquette tendue. Enfin, il y a peu de nœuds, car pour pouvoir régler la tension des fils, afin qu’ils restent bien droit, nous avons choisi de pincer les cordelettes dans des anneaux de porte-clés noirs. Il y en a 400 dans le décor !
Quelle a été la plus grande difficulté que vous ayez eue durant le tournage de ce clip ?
David Buff : Le gros défi pour ce décor fluo était d’arriver à couvrir les 200m2 du studio avec un budget minimum. Nous avons envisagé plusieurs solutions, et les cordes fluo se sont révélé le meilleur moyen de remplir l’espace sans coûter trop cher. Merci d’ailleurs à GlowColors de nous avoir accompagné en ce sens.
Le second gros problème a été de les fixer au sol. En hauteur, nous disposions au plafond du studio des barres de soutient des lumières, pour y accrocher les fils. Pour le sol, la tentation était de poser des plaques de contreplaqué noires et d’agrafer les fils dessus. C’aurait été simple, rapide, mais coûtait beaucoup trop cher. Il a fallu beaucoup de réflexion pour arriver à cette solution simple et bon marché des épingles à nourrice… et beaucoup de temps aussi pour les poser une à une.
David Vitry : La principale difficulté de mon côté a été d’affuter mon œil pour déterminer les couleurs sensibles aux black lights et jouer avec tous ces éléments sans être Too much. Je ne voulais pas que l’univers soit caricatural ou de mauvais goût.
On retrouve ces décorations fluo dans vos clips en live, quelle est la principale difficulté lorsque vous gérez des décors de ce type durant un concert ?
Goulwen : Le temps de montage du décor est une grosse contrainte lors des shows, nous essayons d’optimiser les cubes lumineux que nous utilisons afin de les assembler en une seule manipulation.
On doit parfois déplacer les éléments sur scène en quelques minutes en début et fin de concert, notamment lors des festivals ou des co-plateaux avec beaucoup de rotations.
Quels sont vos futurs projets de clips vidéo ?
David Vitry : Le projet reste encore TOP SECRET mais je peux d’ores et déjà vous dire que ce sera très coloré, pleins de surprises, et qu’on y verra du booty shake
Je ne sais pas vous mais nous, chez Glow Colors, on est fans !